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À la Bastille, gabba gabba hey ! [Johan Heliot]

« one, two, three… let’s go ! »
Écrite pour une anthologie souhaitant unir pour le pire et le meilleur la Sf et le Rock, une rencontre moins fortuite que celle d'une machine à coudre et d'un parapluie sur une table de dissection, « À la Bastille, gabba gabba hey ! » marie en lieu et place de la carpe et le lapin, les frères Ramone et Aristide Bruant dans un futur incertain.
Lequel est placé sous la juridiction totalitaire de la Société du spectacle®. Ou presque .....

« Le spectacle n’est pas un ensemble d’images, écrit Guy Debord, mais un rapport social entre des personnes, médiatisé par des images. »

          Si la définition de la « société du spectacle » est bien moins simple que ne le laisse supposer son intitulé. Dans une perspective situationniste, la réification qu'en fait Johan Heliot dans sa nouvelle d'une vingtaine de pages, ouvre un abyme intéressant et de circonstance. 
« À la Bastille, gabba gabba hey ! » est aussi un texte fourmillant de références et d'easter eggs, lesquels m'inclinent à le classer dans la catégorie dit du « Trivialpunk ». Autrement dit des artefacts ludiques & créatifs, où la culture générale la plus éclectique, indispensable, permet de résister aux assaut des références qui en font le sel.

            « À la Bastille, gabba gabba hey ! » est une histoire où il est question du CBGB, de soft power, de zombies, d'Apaches de la Belle époque™, et de musique (liste non exhaustive).

Sympathique et amusante, elle rejoint sans tambour ni trompette, mais sur un riff réaliste le défi-lecture de l'ami Yogo
  

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