Dernier roman en date de Duane Swierczynski publié de ce côté-ci de l'Atlantique, « Revolver », peut être décrit superficiellement (mais efficacement) comme un crossover entre Cold Case : Affaires classées et Blue Boods.
Deux séries télévisées policières qui, dans le premier cas reviennent sur des affaires non résolues, et qui dans l'autre s'intéresse à une famille où on est policier de père en fils.
Duane Swierczynski est à Philadelphie ce qu'est James Ellroy pour Los Angeles ou Dennis Lehane pour Boston ; quelqu'un qui écrit la biographie d'une ville au travers d'histoires (plus ou moins) policières de ses habitants.
« Revolver » en est un précipité astucieux, en ce qu'il adopte trois points de vue différents.
Celui de Stan Walczak, policier dans les années 1960, celui de son fils Jim, capitaine à la retraite rattrapé par son passé. Et enfin Audrey, la fille de Jim, étudiante en médecine légale. Trois époques (1965, 1995, 2015) qu'explorent alternativement les 42 chapitres du roman.
Un moyen très efficace de capter l'attention et auquel il devient difficile, au fur et à mesure que progresse les lignes temporelles, d'échapper.
La brièveté du roman, un peu plus de 300 pages, augmente l'assuétude développée, en livrant un roman affuté.
Toutefois, « Revolver » adopte plutôt un parti pris voisin de celui de Dashiell Hammett dans son roman Le faucon maltais. Le meurtre, irrésolu, de Stan Walczak sert surtout de révélateur. Apparaîtrons ainsi grâce à lui des secrets familiaux, et un portrait de Philadelphie.
Non pas que le meurtre en question ne compte pas, au contraire ! Mais il n'est pas seul en course pour créer du suspense. Et surtout il ne fait vraiment l'objet d'une enquête, en termes de procédure.
Au final, « Revolver » est tout à fait capable de vous rendre insomniaque. Et ce, malgré une couverture française d'une banalité affligeante, et de quelques expressions ou phrases dont la traduction souffre d'une peu d'étourderie.
Ainsi le pénible « trou de balle », ou cette très étonnante phrase, sur laquelle j'ai butée : « D’un coup de sa chaussure de ville noire, la porte éclate et la voie est ouverte. ». Je précise qu'à ce moment-là celui qui donne ce coup de pied se trouve, justement, dans un quartier noir de la ville.
Rien qui ne puisse être oublié presque aussitôt, tant le destin familial de la famille Walczak, vu par Duane Swierczynski, est passionnant.
Un auteur qui n'est, en tout cas, pas près de me semer !
Deux séries télévisées policières qui, dans le premier cas reviennent sur des affaires non résolues, et qui dans l'autre s'intéresse à une famille où on est policier de père en fils.
Duane Swierczynski est à Philadelphie ce qu'est James Ellroy pour Los Angeles ou Dennis Lehane pour Boston ; quelqu'un qui écrit la biographie d'une ville au travers d'histoires (plus ou moins) policières de ses habitants.
« Revolver » en est un précipité astucieux, en ce qu'il adopte trois points de vue différents.
Celui de Stan Walczak, policier dans les années 1960, celui de son fils Jim, capitaine à la retraite rattrapé par son passé. Et enfin Audrey, la fille de Jim, étudiante en médecine légale. Trois époques (1965, 1995, 2015) qu'explorent alternativement les 42 chapitres du roman.
Un moyen très efficace de capter l'attention et auquel il devient difficile, au fur et à mesure que progresse les lignes temporelles, d'échapper.
La brièveté du roman, un peu plus de 300 pages, augmente l'assuétude développée, en livrant un roman affuté.
Toutefois, « Revolver » adopte plutôt un parti pris voisin de celui de Dashiell Hammett dans son roman Le faucon maltais. Le meurtre, irrésolu, de Stan Walczak sert surtout de révélateur. Apparaîtrons ainsi grâce à lui des secrets familiaux, et un portrait de Philadelphie.
Non pas que le meurtre en question ne compte pas, au contraire ! Mais il n'est pas seul en course pour créer du suspense. Et surtout il ne fait vraiment l'objet d'une enquête, en termes de procédure.
Au final, « Revolver » est tout à fait capable de vous rendre insomniaque. Et ce, malgré une couverture française d'une banalité affligeante, et de quelques expressions ou phrases dont la traduction souffre d'une peu d'étourderie.
Ainsi le pénible « trou de balle », ou cette très étonnante phrase, sur laquelle j'ai butée : « D’un coup de sa chaussure de ville noire, la porte éclate et la voie est ouverte. ». Je précise qu'à ce moment-là celui qui donne ce coup de pied se trouve, justement, dans un quartier noir de la ville.
Rien qui ne puisse être oublié presque aussitôt, tant le destin familial de la famille Walczak, vu par Duane Swierczynski, est passionnant.
Un auteur qui n'est, en tout cas, pas près de me semer !
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