Ce roman, de presque 500 pages, est le premier d'une trilogie ; publiée entre 1994 et 1999.
Il peut toutefois se lire indépendamment des deux autres qu'a ensuite écrit Paul Borrelli.
Sous une couverture rien moins qu'engageante d'Alain Robert, se cache assurément un hybride Polar/Sf remarquable.
Situé en 2032, principalement dans la mégapole de Marseille « L'Ombre du chat » a pour fil rouge une enquête sur un tueur en série surnommé « Homicide express ».
Toutefois ne vous fiez pas trop à mon résumé succinct, qui omet bien évidement d'expliquer pas mal de choses. Sachez toutefois que « L'Ombre du chat » ne se résume (heureusement) pas à un énième roman sur un serial killer, qui serait un génie criminel, au quotient intellectuel supérieur à 160.
Manière de planter le décor, Paul Borrelli ne cache ni l'amour ni ce qu'il doit à Philip K. Dick (et à Serge Brussolo). Ainsi son Marseille 2032 a bien sûr quelque chose à voir avec le Los Angeles de Blade Runner.
Mais comme l’approche cyberpunk que manifeste le natif de Toulon tout au long de son intrigue ; s'il n'existe pas de différence de nature avec les références admises précédemment, il y a (heureusement) des différences de degré.
Autrement dit, il ne s'agit d'un bête copier-coller, mais bien d'une interprétation sensible de motifs génériques au service d'une histoire.
L'aspect « polar» bénéficie également d'aménagements originaux dans son déroulement.
Par exemple alors qu'il présente ses récits comme l'antithèse des romans à la Agatha Christie, Paul Borrelli recourt à une scène bien connue des amateurs de whodunit, mais dont la conclusion est très éloignée de celle qu'aurait pu faire Hercule Poirot.
« L'Ombre du chat » est aussi un exercice stylistique. Le lecteur y rencontrera peut-être une épanadiplose narrative, et un clin d’œil au zoom de son célèbre prédécesseur La position du tireur couché de Jean-Patrick Manchette.
D'une manière générale « L'Ombre du chat » est un hybride unique. La Sf y est là pour faire dérailler le quotidien dans une inquiétante étrangeté, l’enquête policière pénètre avec plus ou moins de doigté,mais d'une manière originale, des milieux interlopes anxiogènes, et souvent exotiques. Peuplé, aux dires de l'auteur, de fragments en devenir et d'une somme de « bénéfices secondaires » accouplés à une sérieuse documentation, « L'Ombre du chat » s'éloigne résolument des standards héroïques pour tutoyer une entropie créatrice.
Celle dont seule la meilleure littérature peut accoucher.
Un roman noir et serré, à avaler d'un trait !
Il peut toutefois se lire indépendamment des deux autres qu'a ensuite écrit Paul Borrelli.
Sous une couverture rien moins qu'engageante d'Alain Robert, se cache assurément un hybride Polar/Sf remarquable.
Situé en 2032, principalement dans la mégapole de Marseille « L'Ombre du chat » a pour fil rouge une enquête sur un tueur en série surnommé « Homicide express ».
Toutefois ne vous fiez pas trop à mon résumé succinct, qui omet bien évidement d'expliquer pas mal de choses. Sachez toutefois que « L'Ombre du chat » ne se résume (heureusement) pas à un énième roman sur un serial killer, qui serait un génie criminel, au quotient intellectuel supérieur à 160.
Manière de planter le décor, Paul Borrelli ne cache ni l'amour ni ce qu'il doit à Philip K. Dick (et à Serge Brussolo). Ainsi son Marseille 2032 a bien sûr quelque chose à voir avec le Los Angeles de Blade Runner.
Mais comme l’approche cyberpunk que manifeste le natif de Toulon tout au long de son intrigue ; s'il n'existe pas de différence de nature avec les références admises précédemment, il y a (heureusement) des différences de degré.
Autrement dit, il ne s'agit d'un bête copier-coller, mais bien d'une interprétation sensible de motifs génériques au service d'une histoire.
L'aspect « polar» bénéficie également d'aménagements originaux dans son déroulement.
Par exemple alors qu'il présente ses récits comme l'antithèse des romans à la Agatha Christie, Paul Borrelli recourt à une scène bien connue des amateurs de whodunit, mais dont la conclusion est très éloignée de celle qu'aurait pu faire Hercule Poirot.
« L'Ombre du chat » est aussi un exercice stylistique. Le lecteur y rencontrera peut-être une épanadiplose narrative, et un clin d’œil au zoom de son célèbre prédécesseur La position du tireur couché de Jean-Patrick Manchette.
D'une manière générale « L'Ombre du chat » est un hybride unique. La Sf y est là pour faire dérailler le quotidien dans une inquiétante étrangeté, l’enquête policière pénètre avec plus ou moins de doigté,mais d'une manière originale, des milieux interlopes anxiogènes, et souvent exotiques. Peuplé, aux dires de l'auteur, de fragments en devenir et d'une somme de « bénéfices secondaires » accouplés à une sérieuse documentation, « L'Ombre du chat » s'éloigne résolument des standards héroïques pour tutoyer une entropie créatrice.
Celle dont seule la meilleure littérature peut accoucher.
Un roman noir et serré, à avaler d'un trait !
(À suivre .....)
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