En lisant cette nouvelle, je n'ai pas pu m'empêcher, très rapidement, de pressentir que si le texte de Carolyn Ives Gilman utilisait - de manière si originale - un cliché indissociable du mythe extraterrestre, il ne pouvait pas ne pas y avoir de raison.
D'autant que l'un des mythes fondateurs des U.S.A., a justement eu maille à partir avec un précédent assez bien documenté.
En effet, il y a eu un abondant signalement de cas autour des enlèvements que pratiquaient alors les Indiens en lutte face à l'avancer des « visages pâles », leur captivité, et bien sûr l'ensauvagement qui en découlait aux yeux du reste de la population.
Le tout a d'ailleurs alimentait une certaine vision du Gothique américain, et du western.
Cette impression de voir se superposer ces deux « peurs » au motif unique, se trouvait accentuée par la nature même de ce que l'auteur nous racontait, à savoir un « voyage » (avec l'extraterrestre).
Autrement dit la reproduction du mouvement (sans jeu de mots) de la Conquête de l'Ouest©, symbolisée par la Frontière.
La Frontière qui n'est pas ici la border (i.e la ligne de démarcation entre deux pays), mais la matérialisation physique et (surtout) métaphysique de l’esprit civilisateur qui s’impose par la force.
« Il baissa les yeux sur la carcasse déchiquetée, la laissa choir, se redressa et s’écarta. »
Puis, après avoir terminé la nouvelle, j'ai lu la brève biographie de l'autrice que propose la revue BIFROST qui l'accueille. Dans laquelle on peut lire que Carolyn Ives Gilman est une « historienne rattachée au National Museum of the American Indian, elle est spécialisée dans l’histoire nord-américaine du XVIIIe et début XIXe siècle ». Une information qui valide, à mes yeux en tout cas, l'intuition dont j'avais été l'objet, lorsque je lisais la nouvelle, traduite par Pierre-Paul Durastanti.
D'autant que le reste de la nouvelle continue dans ce sens mais ......
Bref, une très belle nouvelle, dont l'ambiance en clair-obscur et tout en subtilité, laisse toute latitude de ne pas forcément se laisser embarquer par son intuition, pour l'apprécier quand même.
Son Grand Prix de l'Imaginaire® prouve que je ne dois pas être le seul à l'avoir aimée.
Il ne me reste plus qu'à espérer que Carolyn Ives Gilman séduise de nouveau les éditeurs hexagonaux.
En attendant cette nouvelle rejoint la liste de mes lectures pour le challenge du Maki.
D'autant que l'un des mythes fondateurs des U.S.A., a justement eu maille à partir avec un précédent assez bien documenté.
En effet, il y a eu un abondant signalement de cas autour des enlèvements que pratiquaient alors les Indiens en lutte face à l'avancer des « visages pâles », leur captivité, et bien sûr l'ensauvagement qui en découlait aux yeux du reste de la population.
Le tout a d'ailleurs alimentait une certaine vision du Gothique américain, et du western.
Cette impression de voir se superposer ces deux « peurs » au motif unique, se trouvait accentuée par la nature même de ce que l'auteur nous racontait, à savoir un « voyage » (avec l'extraterrestre).
Autrement dit la reproduction du mouvement (sans jeu de mots) de la Conquête de l'Ouest©, symbolisée par la Frontière.
La Frontière qui n'est pas ici la border (i.e la ligne de démarcation entre deux pays), mais la matérialisation physique et (surtout) métaphysique de l’esprit civilisateur qui s’impose par la force.
« Il baissa les yeux sur la carcasse déchiquetée, la laissa choir, se redressa et s’écarta. »
Puis, après avoir terminé la nouvelle, j'ai lu la brève biographie de l'autrice que propose la revue BIFROST qui l'accueille. Dans laquelle on peut lire que Carolyn Ives Gilman est une « historienne rattachée au National Museum of the American Indian, elle est spécialisée dans l’histoire nord-américaine du XVIIIe et début XIXe siècle ». Une information qui valide, à mes yeux en tout cas, l'intuition dont j'avais été l'objet, lorsque je lisais la nouvelle, traduite par Pierre-Paul Durastanti.
D'autant que le reste de la nouvelle continue dans ce sens mais ......
Bref, une très belle nouvelle, dont l'ambiance en clair-obscur et tout en subtilité, laisse toute latitude de ne pas forcément se laisser embarquer par son intuition, pour l'apprécier quand même.
Son Grand Prix de l'Imaginaire® prouve que je ne dois pas être le seul à l'avoir aimée.
Il ne me reste plus qu'à espérer que Carolyn Ives Gilman séduise de nouveau les éditeurs hexagonaux.
En attendant cette nouvelle rejoint la liste de mes lectures pour le challenge du Maki.
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