AfterShock Comics™ est une maison d'édition qui s'est lancée sur la marché de la bande dessinée étasunienne en 2015. On trouve à sa tête Joe Pruett, connu pour avoir été scénariste chez Marvel Comics™ et Caliber Comics™, ou avoir créé Desperado Publishing™ ; et Mike Marts ex-editor (un poste entre directeur de collection et rédacteur en chef) de DC Comics™ ou de Marvel Comics™.
AfterShock Comics™ a su rapidement intéresser des auteurs connus du milieu : Garth Ennis, Mark Waid, Amanda Conner, etc.
Et d'autres moins connus, comme ici Eliot Rahal et Jorge Fornés.
« Le crime est la continuation du commerce par d’autres moyens »
« Hot Lunch Special » est une mini-série en 5 numéros. C'est d'ailleurs la particularité d'AfterShock Comics™ que de proposer principalement des mini-séries, qui par ailleurs ne se cantonnent pas au seul registre de la BD de super-héros.
Ça rend leur catalogue attractif, et surtout facile d'abord.
Comme ici avec cette histoire criminelle, disposant d'un début, d'un milieu et d'une fin.
Si le scénario respecte les conventions des histoires récentes de malfaiteurs, débarrassées du glamour et de l'esprit chevaleresque qui semblait pourtant aller de soi après Le Parrain de Francis Ford Coppola et Mario Puzo, le véritable intérêt de « Hot Lunch Special » est à chercher du côté de Jorge Fornés. Un dessinateur dont j'avais déjà pu apprécier le talent sur la mini-série Magnus [Pour en savoir +]
Sur « Hot Lunch Special » sont storytelling est un apport essentiel au plaisir qu'on peut prendre à lire ce récit.
Virtuose, mais aussi très bon technicien, comme on peut le voir supra avec l'utilisation de trames, Jorge Fornés est surtout au service de l'histoire. Il partage d'ailleurs la co-création de la mini-série avec son collègue scénariste Eliot Rahal. Ce qui est une juste rétribution au vue des multiples postes qu'il y occupe (dessinateur, encreur, coloriste).
Si ce dernier ne démérite pas, sans Jorge Fornés je ne serais sûrement pas allé jusqu'au bout de ce scénario avec autant d'entrain.
Un scénario qui doit occuper une place équivalent à ce que propose l'entreprise Khoury© dans la jungle de la restauration rapide.
« Hot Lunch Special » est donc l'occasion de découvrir un dessinateur très talentueux, qui va d'ailleurs bientôt travailler pour DC Comics™ sur un projet d'envergure, sous la houlette du très surestimé scénariste Tom King.
Si le scénario d'Eliot Rahal ne restera pas dans mes expériences les plus marquantes en la matière, il permet néanmoins à Fornés de faire montre de tout son talent. Ce qui n'est déjà pas si mal !
Lire « Hot Lunch Special » c'est en somme appliquer la « politique des auteurs » à la bande dessinée. Autrement dit, en lieu et place du réalisateur comme seul auteur de son film, tel que le préconisait un manifeste de 1955 paru dans les pages des Cahiers du cinéma, on peut ici concevoir Jorge Fornés comme l'auteur de « Hot Lunch Special ». Et lire cette mini-série en conséquence.
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La couverture qui illustre le billet est l’œuvre de Robert Hack.
AfterShock Comics™ a su rapidement intéresser des auteurs connus du milieu : Garth Ennis, Mark Waid, Amanda Conner, etc.
Et d'autres moins connus, comme ici Eliot Rahal et Jorge Fornés.
« Le crime est la continuation du commerce par d’autres moyens »
« Hot Lunch Special » est une mini-série en 5 numéros. C'est d'ailleurs la particularité d'AfterShock Comics™ que de proposer principalement des mini-séries, qui par ailleurs ne se cantonnent pas au seul registre de la BD de super-héros.
Ça rend leur catalogue attractif, et surtout facile d'abord.
Comme ici avec cette histoire criminelle, disposant d'un début, d'un milieu et d'une fin.
Si le scénario respecte les conventions des histoires récentes de malfaiteurs, débarrassées du glamour et de l'esprit chevaleresque qui semblait pourtant aller de soi après Le Parrain de Francis Ford Coppola et Mario Puzo, le véritable intérêt de « Hot Lunch Special » est à chercher du côté de Jorge Fornés. Un dessinateur dont j'avais déjà pu apprécier le talent sur la mini-série Magnus [Pour en savoir +]
Sur « Hot Lunch Special » sont storytelling est un apport essentiel au plaisir qu'on peut prendre à lire ce récit.
Virtuose, mais aussi très bon technicien, comme on peut le voir supra avec l'utilisation de trames, Jorge Fornés est surtout au service de l'histoire. Il partage d'ailleurs la co-création de la mini-série avec son collègue scénariste Eliot Rahal. Ce qui est une juste rétribution au vue des multiples postes qu'il y occupe (dessinateur, encreur, coloriste).
Si ce dernier ne démérite pas, sans Jorge Fornés je ne serais sûrement pas allé jusqu'au bout de ce scénario avec autant d'entrain.
Un scénario qui doit occuper une place équivalent à ce que propose l'entreprise Khoury© dans la jungle de la restauration rapide.
« Hot Lunch Special » est donc l'occasion de découvrir un dessinateur très talentueux, qui va d'ailleurs bientôt travailler pour DC Comics™ sur un projet d'envergure, sous la houlette du très surestimé scénariste Tom King.
Si le scénario d'Eliot Rahal ne restera pas dans mes expériences les plus marquantes en la matière, il permet néanmoins à Fornés de faire montre de tout son talent. Ce qui n'est déjà pas si mal !
Lire « Hot Lunch Special » c'est en somme appliquer la « politique des auteurs » à la bande dessinée. Autrement dit, en lieu et place du réalisateur comme seul auteur de son film, tel que le préconisait un manifeste de 1955 paru dans les pages des Cahiers du cinéma, on peut ici concevoir Jorge Fornés comme l'auteur de « Hot Lunch Special ». Et lire cette mini-série en conséquence.
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La couverture qui illustre le billet est l’œuvre de Robert Hack.
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