Accéder au contenu principal

Defying Gravity




ANTARÈS

En grec ancien Antarès veut dire rival d'Arès, où Arès est l'équivalent du dieu romain de la guerre : Mars.                                                                          

... La série télévisée avortée (sic) Defying Gravity (alias Mission Antarès) s'organise autours de flashbacks qui prennent appuis sur  le présent de la série, c'est-à-dire le déroulement de la mission proprement dit (2052).  

- Flashback n°1 : Cinq ans auparavant lors de la première année de sélection.
- Flashback n°2 : La mission Calliope sur Mars (2042).
- Flashback n°3 : En 2005

L'ordre des flashbacks donné ici n'a d'autre usage que la compréhension par le lecteur du présent billet.




... S'il est paradoxal de vouloir construire une équipe soudée en effectuant une sélection draconienne en en opposant les candidats, l'équipage de l'Antarès bénéficiera heureusement ensuite d'un fort tempérament en la personne de Maddux Donner pour nouer une trame solidaire (du moins dans un premeir temps) : c'est l'application du principe de Gulliver (une infinité de petits liens - les membres de l'équipage - peut entraver le géant - l'échec de la mission -) en vue d'obtenir l'Aubaine chère à Proudhon. Autrement dit, jouer collectif dans un monde devenu avant tout connectif.

   
Nous sommes ce nous faisons de ce que les autres ont essayé de faire de nous.
Jean-Paul Sarte
... Au début du 21ième siècle, Michel Serres a forgé le néologisme hominescence ; un terme qui se voulait à la fois le résumé des innovations évolutives que l'homme a connues depuis 1945 : libération des corps de la maladie, de la malnutrition ou du vieillissement, mise en réseau des hommes et de leurs connaissances, invention de la bombe atomique qui menace dés lors l'humanité entière ; et aussi le résultat de cette évolution : une nouvelle manière  en quelque sorte de poursuivre l'aventure humaine.


Si comme l'a dit Neil Armstrong mettre le pied sur la Lune a été un petit pas pour l'homme, un grand pas pour l"humanité ; l'hominescence suppose un véritable bond : "Les cinquante dernières années résument l'essentiel du bouleversement subi par l'humanité à partir d'un état antérieur qui s'est étiré sur des millénaires" Michel Serres au micro de France Inter le 14/09/2001.


Si le terme hominescence est construit sur la désinence "escence" soulignant un début, un processus de bouillonnement ; elle va lors de la mission Antarès avoir une poussée de croissance fulgurante déclenchée par un Cygne Noir (Cf la source audio sur le lien). Car croyez-le ou non, Defying Gravity est un saisissant exposé de l'hominescence de Michel Serres (du moins telle que je l'ai comprise).



... Science-fiction, politique, économie, métaphysique, relations humaines, ambitions, rêves, amour(s), religions, psychanalyse Defying Gravity administre tous ces éléments (à des degrés divers) avec un certain savoir-faire.

Les personnages ne laissent pas indifférents et les nombreux allers-retours entre les différentes "époques" construisent un captivant puzzle. Las, la série n'ira pas plus loin que le treizième épisode laissant de fait toutes l'intrigue en suspend. Aucune question soulevée ne trouvera de réponse satisfaisante ou/et complète.


Ce n'est pas le Pérou pensez-vous.

Certes, mais le voyage de l'Antarès vers Vénus vaut cependant le détour de ses treize épisodes, il suffit simplement de s'attendre à rester le bec dans l'eau.


Poekhali ! (Youri Gargarine le 12 avril 1961 à 09h07)

Mes sincères remerciements à Fanny Ardant qui prête sa voix aux idées de Michel Onfray (Le soucis des plaisir - Construction d'une érotique solaire) que je remercie aussi, à David Bowie et bien évidemment à Michel Serres, et à Jean-Paul Sartre pour son magnifique aphorisme existentialiste. 

Commentaires

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Massacres à New York [Jack Cannon / Claro]

C'est un « tweet » de J ack C arr (l'auteur de Terminal List ), qui souhaitait un bon anniversaire à N elson D e M ille, qui a aiguisé ma curiosité.  Si j'avais - je crois ? - vu une adaptation cinématographique de l'un des romans de D e M ille ( Le déshonneur d'Ann Campbell ), je n'en avais en revanche jamais lus aucun.  Mon choix s'est donc porté sur L'Île des fléaux , roman disponible à la médiathèque, et premier d'une série dont le personnage principal est un certain John Corey .  Mal m'en a pris.              Je crois que c'est la pire traduction qu'il m'a été donnée de lire. Dès les premières pages on trouve un « détective », des « officiers », en lieu et place d'un inspecteur et d'agents. Un peu plus loin mais guère plus, le traducteur confond le canon d'une arme et son barillet, et cerise sur le gâteau (c'est le cas de le dire), construit une maison en pain d'épices ( gingerbread qui pour le coup a ici l

Sandman : Neil Gaiman & Co.

... J e viens de terminer l'histoire intitulée Ramadan , une magnifique histoire certainement l'une de mes favorites avec celle de Calliope ( K elley J ones), en plus dessinée par P . C raig R ussell. Juste avant je venais de lire le premier tome de la série dans la collection Urban Vertigo (traduction de P atrick M arcel) et, décidément, ça ne sera pas ma période préférée du titre. Je suis bien content que lorsque je me suis remis à lire Sandman , le premier tome n'était pas disponible à la médiathèque où je suis inscrit, sinon je n'aurais peut-être pas continué si j'avais comme il se doit, commencé par lui. Déjà il y a quelques années j'avais achoppé sur les premiers numéros (plusieurs fois), cela dit il y a quand même des choses qui m'ont réjoui dans ce premier tome : le premier numéro, le traitement de John Constantine , la présence de  G . K . C hesterton et l'idée du "lopin du Ménétrier", l'épisode n°8, " Hommes de bon

La disparition de Perek [Hervé Le Tellier]

« — Tu oublies un truc important, ajouta Gabriel.  — Dis pour voir…  — C'est nous les gentils. » Créé, selon la légende, lors d'une discussion de bistrot qui rassemblait J ean- B ernard P ouy, P atrick R aynal et S erge Q uadruppani, la série Le Poulpe est un mélange d'influences.              Paradoxalement il s'agissait de contrer la littérature de gare qualifiée de « crypto-fasciste », représentée par les SAS de G érard de V illiers, ou la série de L’Exécuteur par D on P endleton. Des titres bien trop présents dans les libraires des gares hexagonales aux dires des mousquetaires gauchistes, dont la visibilisé (et le succès)  serait ainsi gênée grâce à un projet tentaculaire ( sic ) d' agit-prop littéraire.              Une envie néanmoins déclenchée par la déferlante du Pulp Fiction 1994 de T arantino (d'où le surnom du personnage éponyme), qui allait mettre à l'honneur (pour le pire) la littérature des pulp magazines américains. Cherchez l'er