Accéder au contenu principal

Hulk (Mariko TAMAKI/Nico LEON)

... Avec ce nouveau titre, le deuxième numéro vient tout juste de sortir, l'éditeur Marvel continue de mettre en avant les personnages féminins de son univers.

Si She-Hulk (Miss Hulk) alias Jennifer Walters avait déjà eu cet honneur, elle s'inscrit néanmoins aujourd'hui dans une vaste politique de promotion ou de création, de personnages féminins (à qui on donne un magazine) comme cet éditeur n'en avait - me semble-t-il - jamais connue (Miss Marvel, Captain Marvel, Moon Girl & Devil Dinosaur, Hellcat, Spider-Woman, etc.).

Je rappelle toutefois que Miss Hulk (She-Hulk) est née, de la peur de voir inventer un pendant féminin à Hulk - à la manière de ce qui avait été fait pour une autre série télévisée à l'époque : L'Homme qui valait 3 milliards - par quelqu'un de la production de la série télévisée d'alors, où Hulk rencontrait un certain succès sous la carrure du champion de bodybuilding Lou Ferrigno.
Une motivation dénuée de toute volonté « paritaire » si j'ose dire, tout comme le moment afterpop* de la Marvel, de ces derniers mois, qui n'est rien d'autre - bien évidemment - qu'une stratégie commerciale.

Ce qui n’enlève rien aux ambitions des créateurs à l'oeuvre derrière chacun des comic books concernés, ni n'augure de la pérennité des titres ainsi lancés.

.... D'ailleurs ces deux numéros ne font pas exceptions, puisque les deux premiers numéros donnent un avant-goût très prometteur.

Mariko Tamaki soigne son personnage, et comme cela a été dit lors de la promotion du titre, s'intéresse au traumatisme de l'alter ego de la super-héroïne de jade, qui pour l'instant brille pas son absence.
Nico Leon, le dessinateur, n'est pas en reste puisqu'il soigne ses planches dans lesquelles personnage et décors sont tout aussi bichonnés.
En l'espace de deux numéros le décor (dans tous les sens du terme) est intelligemment planté, et le poids du traumatisme qui accable Jen Walters, très bien retranscrit. 
Ce qui n'empêche nullement que s'amorce petit à petit, la part dont je pense qu'elle sera dévolue à Miss Hulk (et qui risque de donner un ton moins intimiste à la série).

Une Miss Hulk certes physiquement absente, mais dont l'ombre plane sur la série 


(À suivre ....)
____________
*Quels sont les grands courants culturels qui s'inscrivent dans l'afterpop ? 


- Eloy Fernández Porta : « Parmi les principaux, on évoquera la féminisation des genres cinématographiques masculins - le western, le cinéma de guerre, le cinéma d'action [...] »

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Juste cause [Sean Connery / Laurence Fishburne / Ed Harris / Kate Capshaw]

« Juste Cause 1995 » est un film qui cache admirablement son jeu.             Paul Armstrong , professeur à l'université de Harvard (MA), est abordé par une vieille dame qui lui remet une lettre. Elle vient de la part de son petit-fils, Bobby Earl , accusé du meurtre d'une enfant de 11 ans, et qui attend dans le « couloir de la mort » en Floride . Ce dernier sollicite l'aide du professeur, un farouche opposant à la peine capitale.   Dès le départ, « Juste Cause 1995 » joue sur les contradictions. Ainsi, Tanny Brown , « le pire flic anti-noir des Everglades », dixit la grand-mère de Bobby Earl , à l'origine de l'arrestation, est lui-même un africain-américain. Ceci étant, tout le film jouera à remettre en cause certains a priori , tout en déconstruisant ce que semblait proposer l'incipit du film d' A rne G limcher. La déconstruction en question est ici à entendre en tant que la mise en scène des contradictions de situations ...

The Words

... The Words ( Les Mots ) est un film qui avait tout pour me séduire : le roman en tant qu'élément principal, des acteurs que j'aime bien ; D ennis Q uaid, J eremy I rons, J . K . S immons et B radley C ooper. Éléments supplémentaire l'histoire se révèle être une histoire dans l'hisitoire. Ou plus exactement un roman à propos de l'écriture d'un roman, écrit par un autre ; entre fiction et réalité.  Je m'explique. Clay Hammon fait une lecture public de son dernier livre The Words dans lequel un jeune auteur, Rory Jansen , en mal de reconnaissance tente vaille que vaille de placer son roman chez différents éditeurs. Cet homme vit avec une très belle jeune femme et il est entouré d'une famille aimante. Finalement il va se construire une vie somme toute agréable mais loin de ce qu'il envisageait. Au cours de sa lune de miel, à Paris , son épouse va lui offrir une vieille serviette en cuir découverte chez un antiquaire, pour dit-elle qu'...

Nebula-9 : The Final Frontier

... Nebula-9 est une série télévisée qui a connu une brève carrière télévisuelle. Annulée il y a dix ans après 12 épisodes loin de faire l'unanimité : un mélodrame bidon et un jeu d'acteurs sans vie entendait-on très souvent alors. Un destin un peu comparable à Firefly la série de J oss W hedon, sauf que cette dernière bénéficiait si mes souvenirs sont bons, de jugements plus louangeurs. Il n'en demeure pas moins que ces deux séries de science-fiction (parmi d'autres telle Farscape ) naviguaient dans le sillage ouvert par Star Trek dés les années 60 celui du space opera . Le space opera est un terme alors légèrement connoté en mauvaise part lorsqu'il est proposé, en 1941 par l'écrivain de science-fiction W ilson T ucker, pour une catégorie de récits de S-F nés sous les couvertures bariolées des pulps des années 30. Les pulps dont l'une des particularités était la périodicité ce qui allait entraîner "une capacité de tradition" (...