MARVEL UNIVERSE n°4 : Illuminati
Trimestriel, 5,50 EUR, 112 pages
• Traduction : Thomas Davier
• Lettrage : Claudia Sartoretti
Sortie : le 16 août 2016
Crimes et petits mensonges
…. Séduit par le sixième numéro de la série - que j’ai lu dans lors de ma lecture du crossover Avengers : Standoff (Pour en savoir +) - j’ai acheté le quatrième numéro du magazine MARVEL UNIVERSE de Panini pour lire les épisodes précédents qui y étaient regroupés. Je me suis aussi procuré le septième numéro (en anglais), pour compléter le run de Joshua Williamson, lequel clôture la série qui n’a manifestement pas trouvé suffisamment de lecteur outre-Atlantique pour perdurer.
Ces 7 numéro ont été publié en recueil (tpb) aux U.S.A sous le titre de Life on Crime, une vie fort brève pour un titre qui pourtant n’a pas démérité à mes yeux.
…. Joshua Williamson utilise lors de son premier (et seul arc) une technique que feu Dashiell Hammett avait en son temps déjà utilisé - avec tout autant de brio - dans l’un de ses romans, le très connu Faucon Maltais (1929).
Le rapprochement ce roman policier et la série Illuminati n’est pas anodin, puisque les membres de ce groupe de super-vilains, sous la férule de leur chef Hood, projettent rien de moins que de cambrioler [….. ]
Tout comme Hammett*, Williamson entraîne les lecteurs dans la préparation d’un cambriolage et sa réalisation (là où l’écrivain hard-boiled les emmenait à la chasse au Dahu, pardon ... à la recherche d’une inestimable statuette), mais les ultimes pages du cinquième et dernier numéro contenu dans ce MARVEL UNIVERSE révéleront un tout autre dessein.
Comme dans Le Faucon Maltais.
Si le scénariste prend le temps de 5 numéros pour conclure son histoire de cambriolage, les moyens dilatoires qu’il utilise fonctionnent très bien. Ils lui permettent entre autres de faire de ses personnages des individus, tout en proposant quelques détours par les inévitables affrontements qui font du genre ce qu’il est. Et tout inévitables qu’ils soient, ils ne sont pas traités par moins de conviction que le reste des rebondissements que Joshua Williamson n’oublie pas d’imprimer à cette aventure.
Du reste si le « coup » est monté sérieusement, notre scénariste ne se prive pas de le raconter avec une certaine légèreté et beaucoup de fraîcheur. Ce qui donne d’ailleurs pas mal de poids lorsque le registre se fera plus … viscéral, disons.
Le dessinateur Shawn Crystal renforce cette ambiance de montagne russe, entre caricature et mise en page barok (sic), qui prête à sourire, et violence létale à laquelle il donne beaucoup de relief.
Notamment par l’utilisation d’onomatopées qui expriment comme jamais qu’un bon dessin vaut mieux qu’un grand discours.
John Rauch le coloriste, outre qu’il permet de conserver l’unité artistique de l’ensemble même lors du remplacement de Crystal par Kev Walker, donne de chouettes ambiances faites, elles aussi de contrastes.
Kiss Kiss Bang ! Bang !
…. Après ces 5 premiers numéros, le sixième comme je l’ai dit participe au crossover Standoff et s’en tire avec les mentions du jury (comme j’ai déjà eu l’occasion de le mentionner).
Et le septième, solde les affaires en cours d’une manière certes brutale, mais pas pour les lecteurs qui ont suivi cette courtes mais fort sympathique & distrayante série.
En effet Williamson, Crystal & Rauch réussissent à mettre un point final très élégant à leur série. Laquelle aura donné par ailleurs à un personnage une fort belle carrure psychologique, qu’il serait bien dommage d’oublier.
*Et avant lui Edgar Allan Poe dans son conte fondateur : Double assassinat dans la rue Morgue (1841) ____________________
Scénario : 7/10
Dessin : 8/10
Facteur de coolitude : 7,5/10
Appréciation globale : Vivre vite, mourir jeune, et faire un beau cadavre (de papier)
Trimestriel, 5,50 EUR, 112 pages
• Traduction : Thomas Davier
• Lettrage : Claudia Sartoretti
(Contient les épisodes U.S Illuminati 1-5) + les numéros 6 & 7 (en anglais) que je rajoute dans mon commentaire©™« Les méchants gagnent tous les jours ... pourquoi pas nous ? »Comment les vilains de l'univers Marvel vivent-ils dans un monde où le ciel est constamment rempli de héros ? Que font-ils quand ils veulent changer de vie ? Qui se battra pour eux ?
Hood croit qu'il pourrait être la réponse ; et pour atteindre ses buts il met sur pied une armée de méchants : Titania, le Penseur Fou, le Boulet (pas tip-top ce nom de code en français), la Fourmi Noire et l’Enchanteresse.
Sortie : le 16 août 2016
Spoilers |
…. Séduit par le sixième numéro de la série - que j’ai lu dans lors de ma lecture du crossover Avengers : Standoff (Pour en savoir +) - j’ai acheté le quatrième numéro du magazine MARVEL UNIVERSE de Panini pour lire les épisodes précédents qui y étaient regroupés. Je me suis aussi procuré le septième numéro (en anglais), pour compléter le run de Joshua Williamson, lequel clôture la série qui n’a manifestement pas trouvé suffisamment de lecteur outre-Atlantique pour perdurer.
Ces 7 numéro ont été publié en recueil (tpb) aux U.S.A sous le titre de Life on Crime, une vie fort brève pour un titre qui pourtant n’a pas démérité à mes yeux.
…. Joshua Williamson utilise lors de son premier (et seul arc) une technique que feu Dashiell Hammett avait en son temps déjà utilisé - avec tout autant de brio - dans l’un de ses romans, le très connu Faucon Maltais (1929).
Le rapprochement ce roman policier et la série Illuminati n’est pas anodin, puisque les membres de ce groupe de super-vilains, sous la férule de leur chef Hood, projettent rien de moins que de cambrioler [….. ]
Tout comme Hammett*, Williamson entraîne les lecteurs dans la préparation d’un cambriolage et sa réalisation (là où l’écrivain hard-boiled les emmenait à la chasse au Dahu, pardon ... à la recherche d’une inestimable statuette), mais les ultimes pages du cinquième et dernier numéro contenu dans ce MARVEL UNIVERSE révéleront un tout autre dessein.
Comme dans Le Faucon Maltais.
Si le scénariste prend le temps de 5 numéros pour conclure son histoire de cambriolage, les moyens dilatoires qu’il utilise fonctionnent très bien. Ils lui permettent entre autres de faire de ses personnages des individus, tout en proposant quelques détours par les inévitables affrontements qui font du genre ce qu’il est. Et tout inévitables qu’ils soient, ils ne sont pas traités par moins de conviction que le reste des rebondissements que Joshua Williamson n’oublie pas d’imprimer à cette aventure.
Du reste si le « coup » est monté sérieusement, notre scénariste ne se prive pas de le raconter avec une certaine légèreté et beaucoup de fraîcheur. Ce qui donne d’ailleurs pas mal de poids lorsque le registre se fera plus … viscéral, disons.
Le dessinateur Shawn Crystal renforce cette ambiance de montagne russe, entre caricature et mise en page barok (sic), qui prête à sourire, et violence létale à laquelle il donne beaucoup de relief.
Notamment par l’utilisation d’onomatopées qui expriment comme jamais qu’un bon dessin vaut mieux qu’un grand discours.
John Rauch le coloriste, outre qu’il permet de conserver l’unité artistique de l’ensemble même lors du remplacement de Crystal par Kev Walker, donne de chouettes ambiances faites, elles aussi de contrastes.
Kiss Kiss Bang ! Bang !
…. Après ces 5 premiers numéros, le sixième comme je l’ai dit participe au crossover Standoff et s’en tire avec les mentions du jury (comme j’ai déjà eu l’occasion de le mentionner).
Et le septième, solde les affaires en cours d’une manière certes brutale, mais pas pour les lecteurs qui ont suivi cette courtes mais fort sympathique & distrayante série.
En effet Williamson, Crystal & Rauch réussissent à mettre un point final très élégant à leur série. Laquelle aura donné par ailleurs à un personnage une fort belle carrure psychologique, qu’il serait bien dommage d’oublier.
*Et avant lui Edgar Allan Poe dans son conte fondateur : Double assassinat dans la rue Morgue (1841) ____________________
Scénario : 7/10
Dessin : 8/10
Facteur de coolitude : 7,5/10
Appréciation globale : Vivre vite, mourir jeune, et faire un beau cadavre (de papier)
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