Si le titre de la courte nouvelle de John Crowley ne vous met pas sur la piste, le texte devrait le faire. Toutefois, pour en apprécier la douce mélancolie, je ne crois pas nécessaire de vraiment savoir de qui on parle.
Et pour savoir de quoi on parle, il suffit de lire.
En effet, passant outre l'effet miroir que suggère le texte, l'histoire que raconte le « milord anglais » est très poignante.
Exaltation des sentiments au détriment de la raison, du mystère et du fantastique, et bien entendu de la nostalgie.
En quelques pages John Crowley nous donne à lire un véritable catalogue de ce que le Romantisme voulait exprimer en tant que mouvement artistique.
La rencontre, quasiment du « 3ème type » pour l'époque ; à laquelle on nous invite à assister est de l'ordre du Sublime. Une émotion esthétique, mise au jour par Edmund Burke ; laquelle cause un sentiment de terreur mais aussi d'immensité. Sorte de plaisir négatif qui procède d'une art de l'imagination : on croit voir plus qu'on ne voit.
Le talent évocateur de Crowley, traduit ici par Monique Lebailly est d'une telle puissance, que le temps de la lecture j'étais, moi aussi, à côté de cette cage, perdu en Grèce.
« Missolonghi 1824 » est sûrement l'expérience du Sublime la plus substantifique que j'aie pu vivre, tout en restant chez moi.
Une rareté !
Et pour savoir de quoi on parle, il suffit de lire.
En effet, passant outre l'effet miroir que suggère le texte, l'histoire que raconte le « milord anglais » est très poignante.
Exaltation des sentiments au détriment de la raison, du mystère et du fantastique, et bien entendu de la nostalgie.
En quelques pages John Crowley nous donne à lire un véritable catalogue de ce que le Romantisme voulait exprimer en tant que mouvement artistique.
La rencontre, quasiment du « 3ème type » pour l'époque ; à laquelle on nous invite à assister est de l'ordre du Sublime. Une émotion esthétique, mise au jour par Edmund Burke ; laquelle cause un sentiment de terreur mais aussi d'immensité. Sorte de plaisir négatif qui procède d'une art de l'imagination : on croit voir plus qu'on ne voit.
Le talent évocateur de Crowley, traduit ici par Monique Lebailly est d'une telle puissance, que le temps de la lecture j'étais, moi aussi, à côté de cette cage, perdu en Grèce.
« Missolonghi 1824 » est sûrement l'expérience du Sublime la plus substantifique que j'aie pu vivre, tout en restant chez moi.
Une rareté !
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