L'évocation, par le scénariste étasunien Rick Remender, de différents projets avortés1 m'a donné envie d'en (re)lire un qu'il avait proposé à l'éditeur Marvel®, et qu'il avait réussi à mener à bien.
Les univers partagés de super-héros, sont de ceux où « l'habit fait le moine ». Il y est donc difficile d'introduire des personnages de premier plan en mission secrète.
Barbouze rime difficilement avec super-héros.
Le premier épisode du premier arc en est la preuve irréfutable. On y voit en effet Captain America et Œil de faucon, s'introduire dans une ville, en secret. Et dans leur tenue respective de super-héros !?
Cet entrée en matière, numérotée 21.1, abuse également, outre de la crédulité de ses lecteurs et d'une décompression, très décomplexée.
Autrement dit, ce qu'a à nous dire ce numéro, et qui réside en l'attribution du leadership de l'équipe des Secret Avengers, aurait dû prendre une page maximum.
Là, on s'ennuie ferme pendant 20 pages.
Heureusement, ça ne dure pas.
Rick Remender se ressaisit, et le changement de dessinateur améliore la donne. Gabriel Hardman qui s'encre également sur le reste des épisodes de l'arc narratif en question, apporte avec lui une ambiance un peu crapoteuse qui siéra à merveille au contenu desdits épisodes (#22 à #25). Grâce notamment à l'apport des couleurs de Bettie Breitweiser.
Remender est une sorte de noyau dur autour duquel gravitent des personnages qu'il aime visiblement utiliser (Captain Britain, Venom, etc.). S'y ajoute ici, quelques vieilles gloires, et des concepts qu'il avait inventés ailleurs.
Le tout forme un combo qui fonctionne très bien. Et qui tire le récit vers l'Épouvante.
En conclusion, hormis le faux de l'épisode n°21.1, qu'on peut réellement ne pas lire, l'histoire formée par les 4 numéros suivants tient toutes les promesses qu'une telle franchise peut offrir.
Il est en effet notoire que chez Marvel®, les personnages et les histoires sont la propriété de l'éditeur. Autrement dit, travailler en tant que « créatifs » pour la Maison des Idées©, c’est comme d’être jockey sur un hippodrome.
Les marges de manœuvre sont très encadrées, et la star est toujours le cheval. Lequel appartient à un propriétaire jaloux, et qui sait mieux que personne ce qui est bon pour son champion.
Bref, quiconque se plonge dans une aventure de super-héros made in Marvel, se doit de mettre entre parenthèse son incrédulité (comme le veut le genre), et faire montre d'un peu d'indulgence.
Rick Remender a d'ailleurs quitté cet éditeur, et ne semble pas pressé de retourner travailler pour lui.
1 C'est à l'ami Marko qui, sur le forum de Sanctuary Comics alimente une rubrique dédiée [Pour en savoir +], que je dois d'en connaitre, et l'envie de me replonger dans le run de Remender.
Les univers partagés de super-héros, sont de ceux où « l'habit fait le moine ». Il y est donc difficile d'introduire des personnages de premier plan en mission secrète.
Barbouze rime difficilement avec super-héros.
Le premier épisode du premier arc en est la preuve irréfutable. On y voit en effet Captain America et Œil de faucon, s'introduire dans une ville, en secret. Et dans leur tenue respective de super-héros !?
Cet entrée en matière, numérotée 21.1, abuse également, outre de la crédulité de ses lecteurs et d'une décompression, très décomplexée.
Autrement dit, ce qu'a à nous dire ce numéro, et qui réside en l'attribution du leadership de l'équipe des Secret Avengers, aurait dû prendre une page maximum.
Là, on s'ennuie ferme pendant 20 pages.
Heureusement, ça ne dure pas.
Rick Remender se ressaisit, et le changement de dessinateur améliore la donne. Gabriel Hardman qui s'encre également sur le reste des épisodes de l'arc narratif en question, apporte avec lui une ambiance un peu crapoteuse qui siéra à merveille au contenu desdits épisodes (#22 à #25). Grâce notamment à l'apport des couleurs de Bettie Breitweiser.
Remender est une sorte de noyau dur autour duquel gravitent des personnages qu'il aime visiblement utiliser (Captain Britain, Venom, etc.). S'y ajoute ici, quelques vieilles gloires, et des concepts qu'il avait inventés ailleurs.
Le tout forme un combo qui fonctionne très bien. Et qui tire le récit vers l'Épouvante.
En conclusion, hormis le faux de l'épisode n°21.1, qu'on peut réellement ne pas lire, l'histoire formée par les 4 numéros suivants tient toutes les promesses qu'une telle franchise peut offrir.
Il est en effet notoire que chez Marvel®, les personnages et les histoires sont la propriété de l'éditeur. Autrement dit, travailler en tant que « créatifs » pour la Maison des Idées©, c’est comme d’être jockey sur un hippodrome.
Les marges de manœuvre sont très encadrées, et la star est toujours le cheval. Lequel appartient à un propriétaire jaloux, et qui sait mieux que personne ce qui est bon pour son champion.
Bref, quiconque se plonge dans une aventure de super-héros made in Marvel, se doit de mettre entre parenthèse son incrédulité (comme le veut le genre), et faire montre d'un peu d'indulgence.
Rick Remender a d'ailleurs quitté cet éditeur, et ne semble pas pressé de retourner travailler pour lui.
(À suivre .....)
____________ 1 C'est à l'ami Marko qui, sur le forum de Sanctuary Comics alimente une rubrique dédiée [Pour en savoir +], que je dois d'en connaitre, et l'envie de me replonger dans le run de Remender.
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